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D’où proviennent vos probiotiques?

Bien-être, Santé intestinale| Vues: 7618

La définition d’un probiotique 

Le marché des probiotiques est en plein essor et le consommateur peut rapidement se retrouver confus par toutes les informations – souvent contradictoires – qui circulent à leur sujet. Une telle vague commerciale ne devrait pas vous dissuader de naviguer l’océan de probiotiques, en autant de prendre en considération certains éléments clés de leur formulation. Le terme « probiotique » implique un produit qui contient des doses adéquates de bactéries actives qui sont instigatrices de bienfaits sur la santé de l’hôte1. Attention de ne pas confondre probiotiques et prébiotiques ; les seconds sont des précurseurs alimentaires aux premiers. En subissant leur fermentation au niveau du côlon, les prébiotiques nourrissent les probiotiques du corps.

L’origine des espèces bactériennes dans une formule déterminera les propriétés bénéfiques de ce probiotique2. Heureusement, vous n’aurez pas besoin de deviner la recette de votre probiotique… Dans la réglementation actuelle, un supplément probiotique doit indiquer le genre de bactéries offertes ainsi que les espèces (comme par exemple les Lactobacilles) et souches (Lactobacillus rhamnosus ou autres) qui sont présentes dans le produit. Le yogourt fermenté kéfir, de plus en plus populaire, contient des souches Lactobacilles (L. lactis, L. rhamnosus, L. plantarum, L. casei, L. acidophilus, L. reuteri, etc.) et des Bifidobactéries (B. longum, B. Breve et B. lactis, entre autres)3. Les probiotiques Probaclac, quant à eux, renferment des cellules humaines d’une variété d’espèces (Lactobacilles, Bifidobactéries, Streptocoques et Saccharomyces) et une grande diversité de souches.

L’origine des espèces bactériennes

Un probiotique peut être de source humaine (cultivé de l’intestin des humains ou du colostrum contenu dans le lait maternel), de source animale ou laitière (obtenu via la fabrication du yogourt et du fromage), ou encore d’origine végétale (dans les légumes fermentés et certains grains comme la choucroute, le kimchi et le pain au levain) et enfin plus rarement directement du sol (dans la terre agricole)4. La grande majorité des cellules probiotiques appartiennent au groupe des bactéries lactiques, c’est-à-dire celles qui sont dérivées du lait5. En plus de ne pas plaire à certaines personnes avec des restrictions alimentaires, ces souches laitières sont transitoires et n’adhèrent pas aux récepteurs intestinaux, ce qui limite leur durée d’existence dans le corps à un maximum de 24 heures avant d’être éliminées4. Pour cette raison et d’autres, les souches humaines sont considérées comment étant les plus utiles d’un point de vue thérapeutique4. Les bactéries isolées du microbiote humain sont plus susceptibles de coloniser de façon permanente (pour plusieurs semaines) notre tractus intestinal. Ainsi, la majorité des souches utilisées dans les produits Probaclac ont été isolées chez des humains (L acidophilus, L rhamnosus et toutes nos souches de bifidobactérium) pour ensuite etre produites dans des fermenteurs.

Plusieurs critères sont exigés d’un probiotique pour être bénéfique. A prime abord les souches doivent être en mesure de maintenir l’équilibre de la flore intestinale1. De plus, les bactéries doivent survivre le passage de la bouche aux intestins et donc résister à l’acidité de l’estomac2. Ensuite, on s’attend à ce que ces micro-organismes probiotiques puissent adhérer aux cellules intestinales pour produire leur action6. Les scientifiques s’accordent sur le fait que souches « natives » isolées des hôtes humains procurent un net avantage à tous ces niveaux6. Quoiqu’il soit suggéré que les probiotiques d’origine humaine soient administrés aux petits et aux grands Mammifères, certaines souches laitières et végétales peuvent aussi procurer des bienfaits dans certains cas (comme la souche Lactobacillus plantarum provenant du kimchi, que l’on retrouve dans le probiotique Probaclac Voyageur, idéal pour se protéger des bactéries étrangères). Qu’on se le dise : tous les probiotiques ne sont pas égaux!

Quiz éclair pour voir qui sont les Experts!

Vrai ou Faux? Sur une base cellulaire, les êtres humains peuvent être considérés des super-organismes.

C’est vrai! Nous sommes composés à pas moins de 90% de cellules microbiennes7. Les probiotiques sont des micro-organismes qui vivent en nous et avec nous dans plusieurs parties du corps : les intestins, la peau, le vagin, les narines et les autres muqueuses. Il existerait près de 1000 espèces résidentes, dont plus de la moitié se retrouve dans l’intestin.

Vrai ou Faux? Les yogourts peuvent très bien subvenir à nos besoins humains en probiotiques.

C’est plutôt faux! Même les yogourts avec probiotiques ajoutés ne contiennent pas suffisamment de bactéries actives pour obtenir des effets similaires aux suppléments de probiotiques. Il faut un minimum d’un milliard de cellules actives pour offrir des bienfaits à l’organisme. Ce n’est pas tout : les yogourts offrent des micro-organismes de source laitière et parfois en une seule version (une souche unique).


RÉFÉRENCES

1Sanders ME. Probiotics: definition, sources, selection, and uses. Clin Infect Dis. 2008; 46 (Suppl 2): S58-61.

2Kang HJ et Im SH. Probiotics as an Immune Modulator. J Nutr Sci Vitaminol (Tokyo). 2015; 61 Suppl: S103-105.

3Islam SU. Clinical Uses of Probiotics. Medicine (Baltimore). 2016; 95 (5): e2658.

4Natural Factors Education Online. [Site web]. Consulté le 29 mai 2018. https://nfed.naturalfactors.com

5Haghshenas B, Nami Y, Haghshenas M, Abdullah N, Rosli R, Radiah D et Khosroushani AY. Bioactivity characterization of Lactobacillus strains isolated from dairy products. Microbiology Open. 2015; 4 (5): 803-813.

6Conway PL. Selection criteria for probiotic microorganisms. Asia Pac J Clin Nutr. 1996; 5 (1): 10-14.

7Grimm V, Westermann C et Riedel CU. Bifidobacteria-host interactions – an update on colonization factors. Biomed Res Int. 2014; 2014: 960826.

8Scourboutakos MJ, Franco-Arellano B, Murphy SA, Norsen S, Comelli EM et L’Abbé MR. Mismatch between Probiotic Benefits in Trials versus Food Products. Nutrients. 2017; 9 (4) : e400 [e-publication].